Les causes des problèmes d'érection à 50 ans

Découvrez les principales causes des problèmes d’érection chez les hommes de plus de 50 ans, allant des changements hormonaux aux maladies chroniques comme le diabète et l’hypertension. En abordant également les effets psychologiques liés à la retraite et à la vie de couple, cet article propose des pistes d’accompagnement, avec des conseils pour maintenir une sexualité épanouie grâce à un mode de vie sain et un soutien personnalisé, que ce soit en consultation avec un sexologue ou à travers des ajustements dans la vie quotidienne.

La cinquantaine marque un tournant psychologique et physiologique. D’un côté, on entre dans la catégorie des séniors, ce qui amène à réfléchir à la retraite. De l’autre, le corps commence à montrer des signes de vieillissement. Chez les femmes, la ménopause est un phénomène bien connu, tandis que chez les hommes, environ 10 à 20 % subissent les effets de l’andropause. Ce processus de vieillissement peut entraîner un déséquilibre hormonal, notamment une baisse des androgènes tels que la testostérone, l'hormone clé de la libido et du maintien d’une érection. Cette diminution des hormones sexuelles peut conduire à des troubles comme la dysfonction érectile ou un affaiblissement général des performances sexuelles. Le corps caverneux du pénis, responsable de l’érection, reçoit moins de stimulation et de flux sanguin, ce qui complique la rigidité et la durée de l’érection​​.

Le diabète et l'hypertension artérielle sont des facteurs majeurs de dysfonction érectile. Sachez, que la dysfonction érectile peut être un symptôme de ces pathologies. Environ 30 % des hommes diabétiques souffrent de troubles érectiles, souvent causés par des complications vasculaires telles que la sclérose des artères caverneuses et des neuropathies, qui altèrent la transmission neuronale au niveau du pénis​. De plus, parmi 104 patients hypertendus âgés de 34 à 75 ans, 70 % ont rapporté des problèmes d'érection, dont 45 % de cas sévères​. Les maladies cardiovasculaires, étroitement liées à la dysfonction érectile, touchent environ 30 % des hommes, et la dysfonction érectile peut apparaître dans les trois années suivant le diagnostic​. Par ailleurs, certains médicaments antihypertenseurs, comme les bêta-bloquants, peuvent également aggraver ces problèmes​. Les mécanismes physiologiques sous-jacents incluent des dysfonctions vasculaires qui empêchent une bonne vascularisation des corps caverneux, entraînant ainsi des érections insuffisantes​​.

Passé 50 ans et avec l’arrivée de la retraite, la vie quotidienne est profondément modifiée. Pour la majorité, cela coïncide avec le départ des enfants du foyer familial. On se retrouve en tête-à-tête avec son conjoint, et la retraite impose une cohabitation plus permanente, souvent perçue comme un envahissement de l’espace personnel, surtout si le couple connaît des tensions. La retraite induit des changements dans les routines quotidiennes et le rythme de vie. Cela peut être particulièrement difficile pour les personnes très investies dans leur carrière, provoquant une perte d'identité due à la perte de statut professionnel. Cette phase peut entraîner une diminution du pouvoir personnel et de l’utilité perçue. Cependant, certains voient cette période comme une occasion de redécouvrir leur couple et leur vie personnelle.

La dépression est un phénomène trop courant chez les personnes en transition vers la retraite. La perte de routine et la diminution des interactions sociales peuvent intensifier le sentiment d'isolement. Parmi les symptômes de la dépression, on retrouve la fatigue, l'insomnie, la baisse de motivation, ainsi que des troubles de la mémoire, affectant aussi bien la vie conjugale que la vie sexuelle. Les hommes souffrant de dysfonction érectile peuvent également être touchés par la dépression, créant ainsi un cercle vicieux dans lequel la dépression aggrave la dysfonction sexuelle. La solitude prolongée, en particulier après le départ des enfants ou la perte du conjoint, augmente le risque de dépression, ce qui peut affecter la fonction érectile à son tour.

Les retraités peuvent redécouvrir leur sexualité, avec plus de temps libre et moins de stress quotidien. Toutefois, le vieillissement entraîne souvent une baisse du désir sexuel, particulièrement chez les femmes ménopausées, qui peuvent éprouver des symptômes tels que la dyspareunie, une lubrification réduite, et des changements hormonaux affectant la libido. Ces troubles sexuels ne sont ni systématiques ni inéluctables. Cependant, cette situation soulève la question des différences de rythmes et d'aspirations concernant la sexualité au sein du couple. Le vieillissement et la retraite ne signifient pas la fin de la sexualité. Les études montrent que même après 70 ans, une activité sexuelle est présente chez 54 % des hommes et 31 % des femmes, malgré certains problèmes d’érection pouvant survenir.

Avoir un partenaire ou des amis proches peut jouer un rôle clé dans le maintien d'une bonne santé mentale et d'une vie sexuelle active. Les couples peuvent également profiter de cette période pour réinventer leur intimité. De plus, le soutien joue un rôle primordial pour surmonter les défis émotionnels liés à la retraite. Un remède essentiel face à ces difficultés consiste à cultiver l'envie de vivre. Cela fait également partie de la libido.